Rénovation : les travaux d’isolation deviennent obligatoires

Sujet sensible dans la copropriété, les travaux sont souvent conçus a minima. C’est le cas en particulier du ravalement, réalisé quand il devient vraiment obligatoire alors que le coût des échafaudages aurait pu être amorti en profitant de l’occasion pour entreprendre des travaux d’isolation.

Certes, le budget global est plus important, mais la rénovation énergétique bénéficie de la TVA au taux réduit de 5,5 %, du crédit d’impôt pour la transition énergétique et des certificats d’économie d’énergie. Les travaux peuvent le cas échéant bénéficier de subventions et être financés par un éco-prêt à taux zéro, si bien que le reste à charge effectif est pratiquement comparable au coût d’un ravalement sans isolation.

Une obligation d’embarquer l’isolation thermique
Pour accélérer la rénovation énergétique des immeubles, le législateur aide les copropriétaires à franchir le pas. La loi de transition énergétique du 17 août 2015, impose d’intégrer l’isolation thermique lors de certains travaux de rénovation de bâtiments. Cette obligation, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2017, concerne les travaux de ravalement (parois de locaux chauffés donnant sur l’extérieur) concernant au moins 50 % de la façade, la réfection de toitures sur au moins 50 % de la surface et l’aménagement de locaux afin de les rendre habitables.
Pour les travaux de ravalements et de toitures, cette obligation d’isolation s’applique aussi bien aux bâtiments à usage d’habitation qu’aux bureaux, commerces et hôtels.
Dans le même temps, la loi de transition énergétique assouplit les règles de majorité afin de faciliter la prise de décision en assemblée générale.

Des modalités fixées par décret
Le décret du 30 mai 2016 confirme trois cas d’exception : lorsque l’isolation n’est pas réalisable techniquement ou juridiquement ou s’il y a disproportion manifeste entre les avantages de l’isolation et ses inconvénients.
Par ailleurs, un décret du 17 juin 2016 permet de déroger au plan local d’urbanisme (PLU) en termes d’aspect extérieur ou de hauteur d’implantation, afin de mettre en oeuvre une isolation thermique par l’extérieur des façades ou par surélévation des toitures ainsi que pour la pose de dispositifs de protection solaire en saillie des façades. Les dépassements autorisés au-delà des limites du PLU pourront atteindre 30 centimètres au maximum et les dérogations devront être accompagnées d'une note précisant leur nature et les justifiant du point de vue des performances visées.

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